Au bénéfice des pays du sud, de l’agriculture et des territoires ruraux qui se soucient de la protection de la biodiversité, le Cirad, l’Agence française de développement (AFD) et l’Expertise France (EF) ont signé un accord de collaboration. L’enjeu est de renforcer l'impact sur le terrain du développement agricole et rural dans les pays du Sud, tout en préservant la biodiversité. Cela a eu lieu le 24 février dernier au salon de l’agriculture à Paris.
Un accord tripartite inédit
Le partenariat entre Cirad et l’AFD ne date pas d’aujourd’hui, car ces deux opérateurs ont signé leur premier accord-cadre en 2005. Puis il faut attendre 2016 pour que l’EF se joigne au Cirad pour forger un partenariat. Cette fois-ci, le Centre international de Recherche agronomique pour le développement (Cirad) renforce ses partenariats en concluant un accord inédit pour renforcer l’impact de leur action et changer d’échelle. Marquée par la signature d’un accord-cadre le lundi 24 février de cette année, cette initiative ambitieuse est une collaboration prévue pour 4 ans. C’est le Centre international de Cirad qui a confirmé la nouvelle. L’objectif de ce renforcement du Cirad est de faciliter l’intervention sur terrain des 3 opérateurs publics français pour soutenir l’agriculture soucieuse de la biodiversité, c’est-à-dire, la préservation et la préservation de la biodiversité dans les pays du Sud.
Des agricultures alliées de la biodiversité
Les trois signataires de l’accord-cadre sont réunis par les mêmes ambitions qui se résument en trois domaines d’action à noter : la durabilité de l’agriculture et de l’élevage, la valorisation de la qualité des produits alimentaires et la lutte contre la déforestation et la gestion efficiente des ressources naturelles dont notamment l’eau. L’enjeu de l’accord-cadre pour le renforcement du Cirad est de soutenir l’agriculture sans pour autant défavoriser la préservation de la biodiversité en faveur des partenaires des pays du Sud qui souhaitent protéger la biodiversité de diverses menaces. Ces derniers sont l’impact de l’agriculture industrielle au Nord, la révolution verte des pays du Sud, le changement climatique, la pollution, les espaces exotiques envahissantes, etc. Pour y parvenir, Cirad déclare de par son patron Michel Eddi, que « la science, l’expertise et le financement sont des instruments absolument nécessaires ».
Près de 10 millions d’euros à mobiliser
L’accord-cadre de février 2020 du Cirad avec l’AFD et l’EF vise principalement la protection et la valorisation de la biodiversité dans les pays du Sud et le développement des territoires ruraux. Quatre priorités stratégiques ont donc été abordées dont parmi lesquelles la diffusion de l’agroécologie sur ces territoires et les prospectives territoriales dans le cadre démographique et de l’emploi. À cela s’ajoute une approche de la santé humaine, celle des animales et des écosystèmes et la préservation de la biodiversité dont les grands massifs forestiers. L’Agence française de développement sous la direction de Bertrand Walckenaer, a décidé de mobiliser 10 millions d’euros pour un financement à court terme. Les projets communs qui découleront en 2020 de ce renforcement du Cirad concerneront en particulier la région Sahélienne et les territoires d’outre-mer français.